Déo HAKIZIMANA?

Ma photo
Photo prise par M. Lucien Fortunati, la "Tribune de Genève"
Déo Hakizimana, né à Kiganda, Burundi, en 1954. Fils de Gahungu, un paysan laborieux qui m'a donné le goût de la liberté et la force de ne toujours compter que sur soi-même, ("Le Monde", 10 octobre 1989). Je suis un enseignant devenu journaliste, homme politique, diplomate et spécialiste d'études stratégiques. Je suis le président fondateur du CIRID, Centre Indépendant de Recherches et d'Initiatives pour le Dialogue, www.cirid.ch, une ONG africaine et internationale basée à Genève, en Suisse, bénéficiaire d'un statut consultatif auprès des Nations Unies.

Projet

Présidentielles Burundaises 2010 : oui, je suis candidat

Pourquoi ?

En 2003-2004, lors d’une campagne bien réussie de lutte contre les mines antipersonnel initiée par le Cirid (Centre indépendant de recherches et d’initiatives pour le dialogue dont je suis fondateur), les populations burundaises dans toutes les provinces ont insisté pour dire que la dépollution des collines minées pendant la guerre par les différents protagonistes armés était certes une nécessité.

Tout le monde était d’avis cependant que le vrai travail, celui qui méritait plus d’attention, c’était de pacifier les coeurs, comme le proclame l’Unesco, afin que plus personne ne songe à la guerre.

Déminer les esprits d’abord

Le concept de « déminage des esprits » était né. Et tous les amis du Cirid, dans tous les horizons, dans tous les domaines, au Burundi et au-delà ont reconnu la pertinence de ce concept. Il sera le slogan pivot de ma campagne pour l’élection présidentielle à laquelle je veux me présenter.

Un mot sur le programme

Après avoir remis à la CENI, Commission Electorale Nationale et Indépendante, les insignes de ma campagne (voir plus haut), voici les grands axes du programme que je présenterai.

Le plus grand défi que le Burundi doit relever est de réhabiliter la politique elle-même. 44 partis politiques pour un électorat de moins de 4 millions de personnes témoignent d’un éparpillement d’énergies, et cet éparpillement explique les tensions auxquelles on assiste.

Lutter contre la corruption ne suffit pas si rien n’est fait pour mettre fin au phénomène de l’impunité institutionnelle, qui est à l’origine de la « médiocratie » que l’on sait, et dont les origines se retrouvent dans les 40 années de crimes dont les auteurs bloquent le fonctionnement normal de l’Etat.

Objectif n°1: gérer définitivement les obscurités liées aux contentieux du passé

Le plus grand enjeu pour un programme politique conséquent au Burundi de nos jours doit d’abord viser la lutte contre les obscurités du passé, qui tiennent en otage les institutions de l’Etat et empêchent aux meilleurs d’émerger. La réalisation des objectifs liés à la mise en oeuvre d’une justice transitionnelle passe  avant tout par la réouverture – grâce à la mise en place d’une Commission Vérité et Réconciliation – que tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’Arusha sera ma première priorité. Et son aboutissement conditionnera tout le reste, surtout en ce qui concerne la poursuite du projet de
consolidation de la paix.

Economie : le Burundi est riche. Il faut juste mettre le peuple au travail.

Dans ce domaine, nous n’avons pas à réinventer la houe : tout a été dit, tout a été écrit. Tout est même résumé à travers des supports disponibles à différents niveaux. Pour les Barundi, les 10 principales préoccupations majeures vont de la lutte contre la pauvreté et l’ignorance à la recherche de solutions à un problème aussi aigu que celui des terres.
Ceci en passant par tout ce qui a trait à la sécurité, au respect des droits individuels et aux libertés publiques, la lutte contre la circulation illégale des armes, etc. Le Burundi est d’ailleurs actuellement doté d’un Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et un instrument similaire existe en matière de consolidation de la paix.

Ces deux instruments se complètent de manière transversale. Il ne reste plus qu’à les vulgariser et à offrir au peuple les réformes institutionnelles adaptées, qui favorisent les investissements.

 Diplomatie et dialogue : changer d’air et consolider les acquis Le processus électoral actuel se déroule dans un climat de méfiance : l’Etat est à couteaux tirés avec une partie de sa population, notamment la société civile, qui doit elle-même savoir se remettre en question pour mériter le respect. L’Etat est aussi en difficulté avec la communauté internationale.

Surtout, après l’expulsion du représentant spécial de l’ONU, l’analyse des forces en présence montre qu’il y a un grave problème de communication et que les tensions au plan géopolitique notamment régional ne font que rendre toujours plus illisible la place du Burundi dans l’agenda international de l’heure. Améliorer cette communication, ce sera ma priorité autour des deux axes suivants:

respect du principe de cohabitation pacifique et mise en oeuvre du projet d’intégration régionale.
But ultime : contribuer, grâce à un dialogue inclusif, transparent et réaliste à mettre fin à l’esprit de guerre qui mine les relations entre les Etats frères et/ou ennemis de notre région africaine des Grands Lacs, à cause de deux décennies d’affrontements armés.
Stratégie et moyens : remettre à l’ordre du jour le projet pilote de consolidation de la paix, dont un des résultats attendus est de servir de cas d’école pour les autres pays africains élus pour bénéficier de la même expérience.






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